Je ne suis pas théologien de profession et n’ai pas reçu de formation théologique systématique. Aussi n’attendez pas de moi un exposé qui fasse avec rigueur le tour de la question et en examine méticuleusement tous les angles. .
Par ailleurs, en vous le présentant fraternellement, je ne prétends en aucune façon me faire le porte-parole autorisé de l’Eglise. Vous voudrez donc bien le prendre pour ce qu’il est, à savoir un témoignage personnel, celui d’un homme à qui a été donnée la joie de se nourrir de la Parole entendue et vécue au sein de la vie ecclésiale et confrontée avec les appels, les soucis, les espoirs et les défis d’un monde – “cette planète polluée, violente et apocalyptique” – dont la dramatique gestation s’exprime avec une terrible acuité dans la détresse que mon pays, le Liban, vit depuis plus de dix ans déjà. Un homme qui doit aux jeunes, qu’il a l’honneur et la joie d’accompagner depuis les débuts de sa propre jeunesse, de rester en éveil, sensible aux appels multiples et changeants d’un monde en mutation et en crise, et d’être sans cesse ramené par là à l’éternelle jeunesse de l’Evangile, à sa bouleversante actualité.
Pour entrer maintenant dans le vif de mon sujet, j’envisagerai successivement le témoignage de la communauté eucharistique en fonction des trois axes suivants: témoignage que la vie est offrande; témoignage que la vie est service et partage; témoignage que la vie est le chantier du Royaume.