Entretien avec le metropolite de Mésogée, Russe

mjoa Tuesday January 10, 2012 222

 « Les prisons sont la gloire de l’Église »

« Les prisons sont la gloire de l’Église » déclare le métropolite de Mésogée au journaliste du site Internet russe Pravmir. Le métropolite est l’une personnalités marquantes de l’Église de Grèce. Diplômé de la faculté de physique de l’Université de Thessalonique, d’astrophysique à Harvard et d’ingénierie mécanique à l’Institut de technologie du Massachusetts, il a étudié ensuite la théologie au Collège de la Sainte-Croix à Boston et à la faculté de théologie de Thessalonique. Devenu moine en 2003, il servit au métochion du monastère de Simonos Petras pendant quinze ans. Devenu métropolite du diocèse de Mésogée, il est membre du comité de bioéthique auprès du Saint-Synode de l’Église de Grèce.

– Monseigneur, vous êtes juste de retour de la prison athénienne Koridallos. C’est là que l’higoumène du monastère de Vatopédi, l’archimandrite Éphrem, a été incarcéré. Comment le père Éphrem se sent-il, dans quelle disposition d’esprit se trouve-t-il ?

– J’ai suivi, dès le début, tous les événements qui se sont déroulés autour de la personnalité de l’archimandrite Éphrem. Lorsque j’ai appris la décision concernant son incarcération, j’ai été ébranlé. Je lui ai téléphoné immédiatement et j’ai été convaincu du fait qu’il se trouvait dans un état psychologique magnifique. Je lui ai parlé le jour suivant également, c’est-à-dire la veille de Noël. Durant cette conversation, j’ai ressenti – de toute évidence la fatigue du soir se faisait ressentir – qu’il était désemparé et ne savait que faire. Comme c’est toujours le cas dans ce type de situation, différentes personnes commencent à ces moments-là à donner des conseils variés, et on en arrive à la confusion. De plus, en raison du mauvais temps, le bateau ne pouvait prendre la mer pour venir chercher l’higoumène au Mont Athos. Aussi, le père Éphrem a emprunté la voie terrestre, avec maintes difficultés, afin de se rendre à la police. On le persuada alors de regagner le monastère. Il n’y avait, lui dit-on, aucune raison de se dépêcher, d’autant plus en l’absence de mandat des autorités judiciaires ! Le père Éphrem acquiesça. De retour au monastère, il attendait la venue la police et le mandat d’arrêt. Cela, venant s’ajouter au diabète, lui a causé des problèmes de santé. Il est étonnant que tous les médecins l’ont soutenu. La police même n’a pas exercé sur lui une forte pression. Lorsqu’avant-hier, elle devait le transférer à Athènes, elle lui permit de me téléphoner depuis la voiture, et c’était une voiture habituelle, non un véhicule de police. Il fut transporté sans menottes et en l’absence de méthodes semblables… Je l’attendis à Athènes et me rendis avec lui chez le chef des Services de sûreté, qui a réagi à cette situation avec une entière compréhension. La police s’est également adressée à l’higoumène d’une façon exceptionnelle, avec grand respect. Nous sommes restés avec lui jusque tard dans la soirée dans le bâtiment central de la police à Athènes. Personne ne pouvait comprendre comment et pourquoi cela était arrivé. Les officiers supérieurs saluaient le père Éphrem en lui demandant sa bénédiction, certains amenèrent même leurs enfants, qui pleuraient. Seuls croyaient en la culpabilité de l’archimandrite Éphrem ceux qui ont signé son mandat d’arrêt.

– Nombreux sont parmi nous ceux qui ont vu le film, réalisé le 27 décembre, dans une rue d’Athènes : les gens accueillent l’archimandrite Éphrem en scandant « Axios, axios !» [il est digne !]… Étiez-vous présent ?

– J’ai vu tout cela de mes propres yeux ! Les gens ont appris par Internet où et quand on amenait le père Éphrem et ils sont venus lui témoigner leur soutien. C’était très émouvant. Beaucoup pleuraient, chantaient l’hymne à la Mère de Dieu « Il est digne en vérité de te célébrer », d’autres criaient « axios »… Le père Éphrem est monté dans le bâtiment central de la police. Je me trouvais à l’intérieur avec des policiers de haut rang, qui reçurent le père Éphrem comme un staretz athonite. Il dormit dans le cabinet du chef de l’administration de la sûreté, un fonctionnaire supérieur lui aménagea la chambre de la meilleure façon possible ! Le jour suivant, la police s’occupa de lui comme de leur père spirituel, et prépara son départ en prison. Le moral de l’archimandrite Éphrem était très bon. Dans notre conversation, je lui dis que la gloire de l’Église, ce sont les prisons. Le Christ Lui-même fut emprisonné, de même l’apôtre Pierre, l’apôtre Paul, et les autres apôtres et martyrs, ils ont passé beaucoup de temps en prison. La Russie, que l’higoumène a visitée peu de temps avant ces événements, a fait sortir des murs de ses prisons de saintes personnes. J’ai évoqué cela au canal TV SKAI. J’ai rappelé au père Éphrem que saint Luc de Crimée [chirurgien et confesseur à l’époque soviétique] a manifesté sa sainteté à la prison Lioubianka de Moscou. Et ces jours mêmes où nous parlons, l’archevêque d’Ohrid Jean [en ex-République yougoslave de Macédoine] est incarcéré pour la troisième fois, et ce dans des conditions épouvantables – on lui a ôté sa soutane, il a été placé dans une cellule avec trente criminels et on s’adresse à lui avec un fort mépris.

Tandis que le père Éphrem était amené sur le lien de sa détention, à la prison de Koridallos, dans les « bras » de la police… L’higoumène dispose d’une cellule pour lui seul. Bien sûr, il est peu réjouissant de se trouver en prison, mais on a cherché à lui créer les conditions les plus favorables. J’étais aujourd’hui chez lui et je pensais que je le trouverai tendu après une première nuit en prison. Mais je l’ai encore trouvé dans une bonne disposition. Certes avec un coeur peiné, mais aussi avec patience, dignité, et foi. Et aussi dans la prière. Certains de ses amis et frères ont été autorisés à le voir aujourd’hui. Parmi eux se trouvaient des pères de Vatopédi, l’avocat et moi-même. Demain viendra l’higoumène de Simonos Petras, le père Élisée.

Je pense que c’est une énorme épreuve pour le père Éphrem, et pour nous, c’est une affliction et une douleur profondes. Mais celui qui a une conscience pure, qui est pieux, a le soutien du peuple, le Seigneur ne l’abandonnera pas. J’espère qu’Il ne nous abandonnera pas non plus !

– Monseigneur, il y a un proverbe russe qui dit « il n’y a pas de fumée sans feu ». Quelles sont les causes qui ont provoqué les événements actuels ? Mettez, je vous en prie, les « points sur les i ».

– Avec plaisir ! Bien sûr, je ne suis pas un spécialiste, mais dans la mesure des mes informations, je m’efforcerai de vous expliquer ce qui s’est passé ! En décembre 1987, je suis revenu en Grèce peu avant Noël, après plusieurs années aux États-Unis. Quarante jours après, je suis parti sur le Mont Athos, où j’ai passé six mois auprès du staretz Païssios [Eznépidès, † 1994]. Je lui dis ensuite : « Père, comme je suis revenu à moi et que je suis prêt, je voudrais entrer au monastère ». C’est alors que je ressentis en mon âme le souhait de visiter le monastère de Vatopédi. Je vous assure que la situation y était tragique. Nul être normal ne pouvait y rester. Le monastère était une ruine. Sept moines y vivaient, pour lesquels il était compliqué de mener une vie spirituelle. La veille de mon départ est arrivé le père Éphrem avec quinze jeunes moines. Il y vint conformément à la décision du Patriarcat de Constantinople et commença graduellement à restaurer le monastère. La première chose qu’il comprit était qu’il fallait trouver des fonds pour restaurer le monastère et le remettre en ordre. La bibliothèque, les archives, les objets sacrés de l’église, tout était dispersé de différents côtés. Il commença, avec ses moines, à examiner et à mettre en ordre les papiers. Dans la cave du monastère, les moines trouvèrent cent sacs avec des documents précieux anciens, jetés comme des ordures. Il apparut que le monastère disposait de grandes propriétés.

– Mais comment peut-on considérer, sur la base de documents anciens, que l’acte de propriété est toujours valide ?

– Il en est ainsi en Europe également. Parmi les documents furent découverts des décrets des empereurs byzantins, entérinés à nouveau par les autorités turques, puis encore après la libération de la Grèce, et enfin au début du XXème siècle. Vatopédi s’est adressé à un grand cabinet d’avocats pour remettre ces documents en ordre et prendre possession de ses biens sur une base légale. Personne ne doutait alors de la validité de ces documents relatifs aux propriétés. Certains ministres ont apporté leur aide à l’accomplissement des formalités relatives à l’immobilier. C’était dans les années 1990. Et cela a continué jusqu’en 2003. Au cours de ce processus, des problèmes ont surgi avec les gens qui s’étaient installées sur les propriétés du monastère, sans fondement légal, et qui les ont exploitées. Alors, l’ancien gouvernement a proposé – afin de ne pas expulser les gens des endroits où ils vivaient, ce qui aurait pu provoquer le mécontentement des habitants – de laisser lesdites propriétés à ces derniers, mais aussi de proposer en échange au monastère des biens sis en d’autres lieux. Le monastère ne le voulait pas, mais a finalement montré de la compréhension et accepté cette transaction.

En 2008, à l’étonnement de tous, il s’est trouvé des gens pour déclarer que la valeur totale des biens immobiliers transmis à Vatopédi était supérieure à celle des biens appartenant au dit monastère conformément aux chrysobulles byzantines. On a déclaré alors que le monastère avait trompé les fonctionnaires et aussi que les chrysobulles byzantines, les firmans turcs, les décisions de 1922 et 1933 n’étaient plus valides de nos jours. On cherchait ainsi à atteindre deux buts. Le premier était de noircir les ministres et les fonctionnaires occupant des postes élevés, qui avaient avalisé les documents, et ce afin de renverser le gouvernement. Et le deuxième était de porter un coup à l’Église, en disant « pourquoi tout cet argent pour le monastère ! ». On entama les procédures. Le tribunal grec décida d’exonérer les politiciens… le gouvernement tomba, et nul ne soupçonnait qu’en fin de compte le père Éphrem serait déclaré coupable… C’est une vérité simple, claire pour un esprit libre, mais incompréhensible pour un coeur épris de haine.

On a déclaré hier que la raison de l’incarcération du père Éphrem n’était pas sa culpabilité, mais le fait qu’il était « dangereux ». En quoi donc peut être dangereux un homme qui trois ans et demi après que le scandale ait éclaté, n’a rien fait de répréhensible ? Pendant tout ce temps, il n’était pas dangereux, il l’est soudain devenu, et il fallait l’incarcérer de façon urgente. Que pourrait-il faire ? Vendre encore une fois le lac [objet du litige], ou trouver autre chose à vendre, ou partir en Russie et ne pas en revenir… ? Le mandat mentionne : « Parce qu’il a une propension à l’activité criminelle… !!! » En vérité, c’est tragique ! C’est une absurdité complète ! J’ai dit à des journalistes aujourd’hui : « Jugez vous-mêmes, si un homme est enclin à la criminalité… Qui nous le dira ? Une quelconque juge ou les cent-vingt pères qui ont confié leur vie à cet homme, ou encore ces Européens qui l’ont récompensé pour ses travaux de restauration du monastère ? Peut-être les dizaines de milliers de Grecs qui ont reçu l’hospitalité à Vatopédi nous diront-ils une telle chose ? Ou encore les millions de Russes qui sont aujourd’hui affligés par ce qui s’est passé ? » Voici la vérité. Tout le reste n’est que mensonge et passions.
Dans l’Église, nous ne cherchons pas notre vérité. Nous confessons la vérité et nous espérons que Dieu ne nous abandonnera pas. Je vous assure que les trois Enfants de la fournaise de Babylone ne prièrent pas pour que le feu s’éteigne, mais ils se repentaient devant Dieu pour les péchés des autres et glorifiaient le Seigneur, Son amour et Sa magnificence. Dieu aurait pu faire une petite chose : éteindre la fournaise et brûler Nabuchodonosor. Mais Il a fait une grande chose : Il a laissé flamber la fournaise, tandis que les Enfants étaient rafraîchis par la présence de l’ange. Parfois, Dieu fait de petites choses, parfois des grandes. Il choisit Lui-même comment agir!

– En Russie, on a une perception différente de ce qui s’est passé au monastère de Vatopédi. On met en avant des causes du « scandale » les plus différentes et les plus plausibles. Quelles sont-elles, de votre point de vue ?

– Je pense personnellement que le soi-disant « scandale de Vatopédi » a été provoqué exclusivement à des fins politiques. Cela est confirmé par le fait que, jusqu’à présent, aucune preuve de la culpabilité de Vatopédi n’a été rapportée. On n’évoque que des spéculations. Je crois que ce scandale poursuit deux buts : renverser le précédent gouvernement et porter un coup à l’Église. Pour cette raison, rendez-vous compte vous-même : aucun des fonctionnaires, dont on dit qu’ils sont « coupables » ne sont appelés à répondre par la magistrature, et aucun d’entre eux n’est apparu devant le tribunal. C’est l’attitude passionnelle et haineuse de certaines personnes qui ont amené l’higoumène Éphrem en prison. Et je pense que la voix sainte et spirituelle que nous entendons venant de Russie, de nos frères russes pour nous souvenir couvrent l’angoisse du peuple grec et de l’Église d’Hellade. En Grèce, nous ne savions pas ce que ce sont la prison et l’injustice. Nous commençons peu à peu l’apprendre maintenant. Mais vous avez déjà appris par votre histoire ce que c’est de se retrouver en prison en raison d’une accusation injuste. Pour cette raison, nous vous sommes reconnaissants pour cette confession. Vous avez non seulement montré votre amour envers notre Église et au père Éphrem, mais vous avez comblé notre lacune : ce que nous n’avons pas fait, vous l’avez fait vous-même.

À cet instant, deux saints sentiments emplissent mon âme. Le premier est la douleur pour la condamnation injuste du père Éphrem (et pour cette raison je pense que celui qui est à ses côté, se trouve près du Christ crucifié). Le second, c’est le sentiment de grande joie et de gratitude envers l’Église-soeur russe. Vous avez fait beaucoup plus que ce que nous attendions, et bien plus que ce que nous méritons. C’est vrai !

– D’après la radio du diocèse du Pirée, l’argent récolté en Russie pendant le pèlerinage avec la Ceinture de la Mère de Dieu, a été remis à l’État par le père Éphrem. Cela est-il exact ?

– Je lui ai justement demandé aujourd’hui : qu’est-il advenu de cet argent ? Et le père Éphrem a répondu : « Nous avons déjà informé l’archevêque d’Athènes que, en tant que première contribution de bienfaisance, nous avons remis à l’État une somme de 120 000 Euros ». D’autres dons sont prévus pour l’avenir. Il ne garde rien pour le monastère, auquel l’argent n’est pas nécessaire. Le monastère a seulement besoin de la justice divine.

Nous, en Grèce, vivons aujourd’hui des jours difficiles. Que pensez-vous, qu’attendons-nous de l’Église Russe ? Ce n’est pas l’argent qui nous est nécessaire, c’est l’amour et la compréhension réciproque. Sachez-le, il est possible que des problèmes quant aux relations avec la Russie existent chez nos politiciens, mais le peuple aime la Russie. Nous ressentons que nous et les Russes sommes des frères. Regardez cet encolpion [médaillon que portent les évêques orthodoxes], il vient de Russie, cette icône de la Mère de Dieu, elle vient de Russie, voyez ces livres… Tout est russe.
– Sur les forums russes, il y a des déclarations selon lesquelles l’archimandrite Éphrem est persécuté maintenant parce qu’il a amené en Russie la Ceinture de la Mère de Dieu…

– J’ai du mal à le croire. La haine à l’égard de la personne du père Éphrem a été « cultivée » durant des années afin de nuire à l’Église. Étant donné qu’une lutte systématique est menée en Grèce contre l’Église, voici qu’ils ont trouvé un motif : « Le monastère a de l’argent, ils devaient le rendre, mais ils se le sont accaparé… » Cela a résulté dans l’attaque contre le père Éphrem.

– Une accusation sérieuse à l’encontre du monastère de Vatopédi est cet attrait exagéré pour les questions de propriétés, de biens. Comment pouvez-vous la commenter ?

– Je vous dirais que je suis personnellement pour que l’Église soit pauvre. Mais une chose est « un Vatopédi riche », une autre « un père Éphrem riche ». Le père Éphrem lui-même vit très modestement. Lorsqu’il arriva au monastère, celui-ci se trouvait dans un état horrible, dans un état de destruction semblable à vos églises russes il y a vingt ans. Le père Éphrem s’est efforcé de récupérer les propriétés ayant appartenu jadis au monastère, afin de faire renaître ce chef-d’oeuvre, que vous voyez aujourd’hui. C’est pourquoi il a reçu en Europe le prix pour la meilleure restauration d’un monument de la culture spirituelle.

Cela étant, les moines de Vatopédi vivent dans la simplicité monastique. Il y a trois ans, j’ai donné cet exemple à l’une des chaînes de télévision : « Au lieu de venir chez moi pour une interview et dire comme « je suis bon », prenez votre caméra et filmez la cellule du père Éphrem. Ensuite, filmez ma cellule, puis celle de l’un des journalistes. Si la cellule du père Éphrem est plus luxueuse que la mienne, je démissionne de mon rang de métropolite immédiatement, en direct ». J’aurais voulu entendre ce qu’ils auraient fait en voyant que la cellule du père Éphrem était autrement plus pauvre que leurs « palais » ! Ils ont ri, interrompu la séquence et sont passés à la publicité.

Nous croyons en l’Église vivant dans l’ascèse, en l’Église qui témoigne, en l’Église glorifiée par sa croix. Aussi, avec la sympathie et l’affliction pour le père Éphrem, nos âmes sont remplies de joie, parce que le Seigneur glorifie l’Église, en Grèce également. Pour cette raison, nous demandons au peuple russe de prier, non pour que l’on libère l’archimandrite Éphrem de prison, mais pour que nous parvenions tous à la vérité de Dieu. Sur la partie supérieure de notre croix orthodoxe est écrit : « Le Roi de Gloire ». La Croix est la gloire de l’Église. Mais nous attendons une autre gloire – celle de la Résurrection. Pour de telles prières, nous vous serons reconnaissants, parce qu’alors vous ne nous « sortirez » pas seulement de prison, mais vous aiderez à ce que notre foi devienne plus pure.

– La crise actuelle aide-t-elle les Grecs à se tourner vers Dieu ?

– Elle pourrait y contribuer ! En ces jours, j’ai vécu un miracle : j’ai décidé de distribuer tout ce qu’il y avait dans les caisses et les entrepôts du diocèse. Vraiment, nous avons distribué tout ce que nous avons pu. Après cela, les gens nous ont apporté beaucoup plus que ce que nous avions donné : de l’argent, des produits alimentaires, et, c’est le principal, leur foi. J’espère que si l’Église reste à un haut niveau, la foi sera vivifiée, les églises se rempliront. De la même façon que le miracle de la Russie orthodoxe contemporaine a « mûri » pendant 75 ans de régime communiste et de persécutions, après quoi la floraison de la foi s’en est suivie. Il en est de même chez nous. Maintenant, au moment de cette épreuve, nous trouverons, je l’espère, la véritable foi. Le temps des persécutions a déjà commencé en Grèce. Pouvez-vous vous imaginer le père Éphrem en prison il y a seulement quelques années ? Je ne serais pas étonné que vienne mon tour (dit le métropolite en riant) ! Et je demande vos prières !

Source : Pravmir
Traduit du russe pour www.orthodoxie.com

 

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