La commémoration de Dostoïevski est devenue l’une des traditions spirituelles et culturelles de Saint-Pétersbourg. Celle-ci eut lieu pour la première fois en 1988, à l’occasion du millénaire du baptême de la Russie.
À l’occasion du 131ème anniversaire de la mort du génie des lettres russes, le 9 février, ses admirateurs se sont à nouveau rassemblés autour de sa tombe, qui se trouve à la laure Saint-Alexandre de la Neva. Des paroissiens, écrivains, journalistes et aussi des collaborateurs du musée consacré à l’écrivain, qui est installé dans les murs de l’appartement où celui-ci mourut par un soir d’hiver en 1881, assistèrent à l’office de requiem, célébré par l’archiprêtre Gennade Belovolov. « Dostoievski a compris et montré la loi du sacrifice : si l’homme ne sacrifie pas quelque chose, il n’arrive à rien. C’est la loi dictée par le Christ. L’homme doit cheminer sur Sa voie et Le rencontrer…
On dit parfois que Dostoievski est un écrivain difficile, sombre, dangereux, mais pour moi, il est lumineux, joyeux, pascal. Dostoïevski est l’écrivain orthodoxe non du carême, mais de Pâques. C’est un écrivain optimiste qui, même dans les souffrances, a vu une lumière élevée », a déclaré à cette occasion le père Gennade.
Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski (1821-1881) est mort le jour où l’Église orthodoxe commémore saint Isaac le Syrien, à savoir le 28 janvier/10 février. Malheureusement, le jour du décès de l’écrivain, en raison de la confusion due au changement de calendrier opéré par le pouvoir bolchevique en 1918, est commémoré le 9 février. Ajoutons que l’œuvre de Dostoïevski est précisément pénétrée des écrits de saint Isaac le Syrien.