Le patriarche œcuménique a présenté les demandes des minorités non musulmanes à la sous-commission qui a été constituée par l’Assemblée nationale turque, avec pour but d’atteindre un compromis entre les partis politiques pour la rédaction d’une nouvelle Constitution.
Le patriarche, s’adressant après aux journalistes, a dit : « Nous ne voulons pas être des citoyens de deuxième catégorie ». « Malheureusement, jusqu’à ce jour, les minorités font face à des injustices », a-t-il ajouté, « mais tout cela change peu à peu et une nouvelle Turquie naît. Nous n’avons jamais perdu espoir.
Actuellement, nous sommes satisfaits. Nous ne voulons rien d’autre que nos droits en tant que citoyens de Turquie. Nous voulons l’égalité et non des discriminations. Car nous sommes des citoyens, nous sommes nés ici, nous avons effectué ici notre service militaire, nous payons les impôts et nous votons. Nous avons demandé que ne se répètent plus les injustices et que cela soit garanti par la nouvelle Constitution » a précisé le patriarche.
Questionné au sujet des demandes des minorités, le patriarche a dit : « Nous avons demandé l’égalité, la réouverture de la faculté de Halki, la liberté de religion et de culte. Jusqu’à ce jour, l’État n’a accordé aucune aide économique aux églises et aux écoles des minorités. Si nous parlons néanmoins d’égalité, qui est mentionnée dans la Constitution, celle-ci doit s’appliquer dans tous les domaines».