Le dimanche 8 juillet a été célébrée dans toute la Russie la fête des saints Pierre et Fébronie de Mouromsk, qui est devenue le « jour de la famille, de l’amour et de la fidélité ». Introduite pour la première fois en 2008, qui avait été proclamée « année de la famille », cette fête a été instituée en Russie sur l’initiative des députés de la Douma.
L’idée en était venue aux habitants de la ville de Mourom, où se trouvent les reliques des saints époux Pierre et Fébronie, protecteurs du mariage chrétien, dont la fête est célébrée le 8 juillet. Leur vie reflète les idéaux du mariage : piété, fidélité, actes de charité. À Moscou, un office d’intercession aux saints Pierre et Fébronie est célébré chaque dimanche en l’église de la Dormition dite « de Poutinki » pour ceux qui cherchent à se marier ou qui, déjà mariés, éprouvent des problèmes familiaux.
À l’occasion de cette fête, une statue monumentale dédiée aux saints Pierre et Fébronie a été inaugurée cette année à Ekaterinbourg Cette statue, œuvre du sculpteur Constantin Tcherniavsky, a été érigée sur la place se trouvant devant l’Église-mémorial de la Famille Impériale. Ekaterinbourg est la cinquième ville de Russie, où une statue a été érigée en l’honneur de ces saints.
Rappelons que saint Pierre, fils du prince Georges Rostislavitch, monta sur le trône de Mourom en 1203. Ayant épousé une jeune femme qui l’avait soigné, le jeune prince vit son mariage contesté par les boyards, qui n’acceptèrent pas une princesse d’origine roturière. Aussi, ils exigèrent du prince qu’il la répudiât. Comme le prince Pierre refusait de transgresser la sainteté du mariage, les boyards le chassèrent, et les deux époux durent s’enfuir de la ville.
Restaurés plus tard sur le trône, Pierre et Fébronie consacrèrent leur vie aux œuvres de piété et de charité. Avant leur trépas, ils reçurent l’habit monastique, sous les noms de David et d’Euphrosyne. Les deux époux décédèrent le même jour, le 25 juin / 8 juillet 1228. Leurs reliques ne tardèrent pas à accomplir des miracles, et ils ont été depuis lors vénérés par le peuple comme les protecteurs des jeunes mariés. Ils furent canonisés en 1547.