Avant de quitter la Chine, le patriarche Cyrille a déclaré à des journalistes à Shanghai qu’il avait des plans pour améliorer la situation de l’Eglise orthodoxe chinoise, dont il voit l’avenir “lumineux et heureux”, rapporte le 16 mai 2013 l’agence de presse russe Interfax.
Ainsi, a relevé le patriarche Cyrille, deux étudiants chinois étudient dans les Facultés théologiques de l’Eglise orthodoxe, dans les villes russes de Saint-Pétersbourg et Serguiev Possad. Le chef de l’Eglise orthodoxe russe estime qu’il s’agit là du développement naturel des relations, qui vont se poursuivre et se développer de façon positive. Il dit son espoir que ces développements auront des conséquences très positives pour la vie des chrétiens orthodoxes en Chine.
L’Eglise orthodoxe chinoise a traversé de très dures épreuves
“Aujourd’hui, nous assistons à la renaissance de l’Eglise orthodoxe chinoise, une Eglise qui existe en Chine depuis 300 ans et qui a traversé de très dures épreuves avec tout le peuple chinois durant le XXe siècle”, a déclaré le patriarche Cyrille. Il a relevé que sa visite a été rendue possible en raison de l’évolution positive en cours dans la société chinoise. Cela montre que les autorités chinoises ont compris l’importance de la religion dans la vie du peuple chinois ainsi que l’importance de l’orthodoxie dans le développement des relations russo-chinoises.
Le chef de l’Eglise orthodoxe russe espère que sa visite contribuera au développement des relations russo-chinoises, “qui ont une grande importance pour les deux nations et Etats, ainsi que pour le monde entier”.
Fondement moral commun
A l’occasion de la divine liturgie célébrée le 14 mai 2013 à l’église de l’Intercession de Harbin, en Mandchourie, dans le nord de la Chine – appelée autrefois la Moscou d’Orient – le patriarche Cyrille a prié “avant tout pour ceux qui ont semé ici le germe de l’orthodoxie en terre chinoise, pour ceux qui sont restés fidèles au Sauveur”. Il a remercié “tous les frères et sœurs orthodoxes chinois ici présents d’avoir préservé la foi orthodoxe malgré un contexte difficile”.
Suite aux entretiens qu’il a eus avec les responsables chinois, le patriarche de Moscou a constaté que la culture traditionnelle chinoise conservait de nombreuses valeurs propres à la culture chrétienne. “Cela signifie qu’il y a un fondement moral commun, une base commune pour la vie et la coopération. Je suis certain que si la Chine et la Russie préservent ce fondement, elles manifesteront leur puissance au monde entier, à ce monde où ces valeurs sont obscurcies”.