la conductance à l’Esprit

Saint Etienne dit en fait, traçant l’histoire des “ hommes à la nuque raide, incirconcis de cœur et d’oreilles” : “ toujours vous résistez à l’Esprit Saint “ (Actes 7: 51), et en guise d’explication, il énumère la persécution des prophètes qui annonçaient la venue du Juste, la trahison et l’assassin de Celui-ci et la non-observance de la Loi promulguée par les anges (Actes 7: 52). Par contre, l’accueil de la Parole par les Thessaloniciens est décrit par Saint Paul  comme étant “avec la joie de l’Esprit Saint”  (1Th 1:6). La réceptivité au Saint Esprit est en étroite corrélation chez la jeune Marie avec  son obéissance: “ je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu l’as dit” en réponse à l’explication de l’ange “ l’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre, c’est pourquoi celui qui va naitre sera saint et sera appelé Fils de Dieu” (Luc 1:35-38). Une des icones de l’Annnonciation la représente lisant la Bible pour dire la résonance entre la réceptivité à la parole du Livre Saint et la réceptivité au Logos Incarné, gérée mystérieusement par l’Esprit Saint. Immédiatement après l’Annonciation, la salutation même de la Vierge se révèle vectrice du Saint Esprit car le fruit de son sein est Oint éternellement par l’huile de l’allégresse: “ car lorsque ta  salutation a retenti à mes oreilles, voici que l’enfant a bondi d’allégresse en mon sein. Bienheureuse celle qui a cru : ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira” (Luc 1: 45), contrairement aux hommes à la nuque raide qui ont refusé la Parole du Seigneur.  C’est pourquoi l’enfant sera «  la voix de celui qui crie dans le désert : aplanissez le chemin du Seigneur » (Jean 12 :3).
La conductance à l’Esprit est manifestement conditionnée alors par l’enracinement dans le Verbe. Jésus l’explicite dans son discours solennel au dernier jour de la fête des tentes : «  si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et que boive celui qui croit en moi. Comme l’a dit l’écriture : de son sein couleront des fleuves d’eau vive » ; le passage explique qu’il « désignait ainsi l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui » (Jean 7 : 37-39).  Car si le breuvage spirituel est l’Esprit, le rocher-source est le Christ (1Co 10 : 4). 
Le milieu de cet enracinement est la communauté. Le baptême et  l’imposition des mains des apôtres sont inséparablement intriqués dans l’Acte des Apôtres.