Dans la série des matériaux d’enseignements méthodiques et des documents de référence « Alphabet de la charité », le Département synodal pour la bienfaisance et le service social, a fait paraître un manuel intitulé « Accompagnement social des adolescents dans les lieux de détention et après leur libération ».
Le manuel, qui expose comment aider les adolescents à s’adapter à la vie en liberté après être passés par les centres correctionnels pour mineurs, sera utile aux prêtres, aux collaborateurs sociaux des paroisses et aux organisations bénévoles et de jeunesse. Le premier chapitre est rédigé par les spécialistes du Centre pétersbourgeois d’adaptation sociale « Saint Basile le Grand », qui travaille depuis onze ans déjà avec les adolescents délinquants.
Ce chapitre expose comment préparer les adolescents à la libération alors qu’ils se trouvent encore dans l’établissement pénitentiaire, comment établir avec lui le contact et gagner sa confiance, comment l’aider à régler des problèmes généraux : où vivre en liberté, comment trouver du travail, comment retourner à l’école. Une attention particulière est accordée à l’accompagnement social de l’adolescent après sa libération, et aussi aux questions de travail avec sa famille. Dans le deuxième chapitre est résumée l’expérience de la Commission pour l’activité sociale de l’Église auprès du Conseil diocésain de Moscou, qui collabore avec l’organisation publique du Centre pour la réforme pénitentiaire.
L’une des préoccupations du Centre est le soutien aux adolescentes du centre de Novooskolski (à 600 km de Moscou) avant et après leur libération. Dans ce chapitre sont présentés des conseils pratiques pour aider l’adolescente sans expérience des voyages lointains et pratiquement sans moyens pour se rendre chez elles depuis le centre, en faisant escale dans une ville pour elles inconnues. Selon les données du Service fédéral de l’exécution des peines, il y avait au début de 2012, 2500 adolescents dans les centres pénitentiaires. La plupart d’entre eux sont âgés de 16 à 17 ans. En règle générale, ils ont été élevés dans les orphelinats ou dans des familles se trouvant en situation difficile. Seuls 20 à 30% d’entre eux, remis en liberté, reviennent à une vie normale. L’écrasante majorité, après une première incarcération, reviennent en prison pour mineurs, puis pour adultes.
En annexe du manuel se trouve un accord-type de coopération du centre et des organisations sociales. Sont également annexés des exemples de questionnaire social de l’adolescent, leur demandant des renseignements sur les parents qu’ils ont en liberté, les conditions de vie, l’état de la santé et des formulaires portant sur leur attitude envers la foi. Il est joint encore un test psychologique, d’après lequel ont peut dégager les traits de caractère de l’adolescent et la profession qui lui conviendrait en liberté. Outre le manuel, une version électronique de celui-ci a été mis en ligne sur le site du Département synodal de bienfaisance.