Lors des agapes fraternelles qui ont suivi la liturgie en la Cathédrale de la Dormition au Kremlin, le patriarche Cyrille a déclaré : « Aujourd’hui, je propose pour nous tous d’avancer, comme une grande famille, mais parviendrons-nous à parcourir cette distance ou non, cela ne dépend plus du patriarche, mais des évêques, des prêtres, des moines et du peuple de Dieu ».
« Le plus important, c’est la force intérieure de l’homme, et cette force ne peut se constituer seulement sous l’influence de quelques circonstances extérieures, y compris l’instruction, les connaissances, l’attitude envers ceux qui dirigent et ainsi de suite. Je prie pour que chaque prêtre, chaque moine et chaque moniale, sans parler des évêques, aient en premier lieu cette force intérieure et cette hardiesse », a-t-il ajouté. Selon les paroles du primat de l’Eglise orthodoxe russe, les instructions venant « d’en-haut » ne joueront pas un rôle décisif si chaque membre de l’Église accomplit son ministère avec empressement.
«Si c’est le cas, les ordres des supérieurs n’auront plus une grande importance – ils ne feront qu’aider à accentuer l’attention sur ce qui, peut-être, était resté jusqu’alors négligé. C’est en cela que réside le sens du commandement » a souligné le patriarche. « En effet, celui qui dirige ne doit pas mener par la main et encore moins repousser – ce n’est plus alors diriger. Celui qui dirige doit savoir formuler les pensées, les idées justes, proposer les façons de les réaliser et ce faisant orienter le mouvement des hommes, mais, en fin de compte, tout dépend de ceux qui mettent en pratique ces pensées, ces instructions et ces directives », a conclu le patriarche Cyrille.