Le département synodal de l’Église orthodoxe russe a publié un manuel sur la façon d’impliquer les enfants dans les œuvres caritatives

mjoa Wednesday January 11, 2012 123

Nous vous proposons ci-dessous la lecture de la traduction française de l’article d’Arsène Zagouliaïev qui présente le manuel destiné à impliquer les enfants dans les oeuvres caritatives édité par le département synodal de l’Église orthodoxe russe chargé de la bienfaisance. Le manuel est téléchargeable (en russe) depuis ce lien.

Devons-nous, en principe, impliquer les enfants dans les œuvres de bienfaisance ? « Pour approcher simplement un homme qui a besoin d’aide, il faut avoir une détermination intérieure (…)  Développer cette capacité, ne pas craindre d’offrir son assistance aide les œuvres sociales » écrit, dans l’introduction du manuel, le directeur de l’école orthodoxe Saint-Dimitri, le prêtre Alexandre Lavroukhine. Par son expérience pédagogique et spirituelle, le prêtre peut témoigner que la bonté, la participation à la douleur de l’autre, sont au début  inhérents à chaque enfant, mais sans œuvres pratiques, ces sentiments s’estompent avec les années. Il est facile d’inciter les enfants à participer à des actions destinées à recueillir des fonds pour les œuvres caritatives. On peut organiser des bazars de charité avec vente de dessins ou d’objets d’artisanat réalisés par des enfants. Ces mesures ne sont pas compliquées à organiser. Il faut cependant bien les préparer, définir où la manifestation doit se dérouler, créer une atmosphère festive, prévoir comment organiser les quêtes, fixer le prix des dessins. Tout cela est décrit en détail dans le manuel.

Les enfants peuvent eux-mêmes récolter des fonds pour les bonnes œuvres. Jusqu’à la révolution, il existait en Russie la fête de la « Fleur blanche », qui était soutenue par la famille Impériale. Les enfants y jouaient un rôle particulier, participant à des marches, couronnés de fleurs blanches, et récoltant des fonds [les donateurs recevaient alors une fleur blanche, ndt].  Aujourd’hui cette fête renaît. Dans le livre sont décrites des actions semblables dans les conditions actuelles. Le service orthodoxe de bénévoles « Miséricorde », organise des quêtes dans les supermarchés. Par leur propre expérience, les organisateurs expliquent comment les enfants peuvent se joindre aux bénévoles, en distribuant des tracts ou en collectant des marchandises. L’organisatrice de l’action, Nathalie Piminova raconte : « Il est très séduisant pour les enfants de collecter dans les chariots différentes marchandises qui sont indispensables à nos nécessiteux, et les déplacer le long de la file des caisses, en persuadant les acheteurs de choisir quelque chose et de le payer pour nous l’offrir. Dans une certaine mesure, c’est aussi un jeu ». C’est très bien si les enfants assistent les organismes sociaux, mais il revient aux adultes de définir les formes de cette aide, afin que ce soit à leur niveau. Par exemple, il n’est absolument pas recommandé de prendre avec soi les enfants dans les prisons ou les hôpitaux. Par contre, les enfants peuvent écrire des lettres aux malades ou aux détenus, faire des dessins pour eux, qui seront reçus avec grande joie. En ce qui concerne les institutions sociales pour enfants, on peut recommander à tous les enfants sans exception de les visiter. Grâce à ce manuel, les lecteurs apprennent comment établir la communication entre les enfants des différents mondes sociaux : les élèves de l’école orthodoxe et les pensionnaires d’un foyer pour enfants.

Il y a deux annexes à ce manuel. La première est le texte d’une conversation avec des écoliers, du président du Département des œuvres de bienfaisance, l’évêque de Smolensk et Viazma Pantéléimon : « Comment apprendre la charité ? ». Ce texte est indiqué pour organiser une rencontre avec les enfants d’une paroisse ou d’une école. Le second est un texte au sujet de l’excursion des élèves des classes supérieures au couvent de Marthe et Marie à Moscou, connu pour son action caritative. Les recommandations contenues dans le manuel peuvent être mise en pratique dans le travail paroissial et dans le cadre des écoles du dimanche et autres écoles orthodoxes.

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